- LA CITADELLE DE NAMUR -
    Vauban commença par la ville de Muhka alors fortement développée grâce au nœud de communication important qu'elle représentait. Au grand étonnement des habitants, Vauban s'attela d'abords principalement au port, argumentant que l'ennemi pouvait provenir de la mer. Ce travail achevé, il mis à profit la butte dite du "Grognon" pour aménager une imposante citadelle qui fit la fierté de la ville durant de nombreuses années. Selon Emma, Vauban se serait inspiré de ses réalisations au port de Rochefort et à la ville de Namur dans notre monde pour construire les différentes fortifications de Muhka. "A n'en pas douter", nous dit-elle, "Vauban, qui aimait voyager, aurait voulu multiplier les lieux de transfert entre votre monde et le nôtre. C'est pourquoi il  aurait tenté de dissimuler des passages dans un grand nombre des ses réalisations". Nous entrevoyions alors la possibilité qu'un souterrains de la citadelle de Namur puisse encore nous mener à la ville de Muhka.

Un pont-levis un peu anachronique au pied de la muraille de la "médiane".

    Après la ville de Muhka, Vauban s'occupa de Sodrovni, la ville la plus septentrionale de l'empire et surtout la plus proche de Mylos. Son dernier travail militaire sur le continent obscur fut à nouveau la fortification d'un port, celui de Cernovada.

    Si les travaux militaires de Vauban demeurent aujourd'hui les plus connus (en raison du fait qu'ils existent toujours, en tout cas partiellement), Vauban réalisa également des édifices civils qui ont survécu au temps tels que le Palais de la Source à Sodrovni et l'hôpital de Muhka qui dit-on inspira à Ernest Dersenval d'en construire un à Brüsel.

    A partir de 585, on perd la trace de Vauban sur le continent obscur, ce qui conduisit presque à son oubli. Il fut parfois confondu avec le maréchal Versinac d'Imécourt, mais il semble que cette confusion soit exclusivement due au titre que partageaient les deux personnages (Vauban apparaitrait en 571 alors que Versinac d'Imécourt provoque la révolution en 671). A moins que le caractère fortement préoccupé de Vauban du sort de ses contemporains, en tout cas dans notre monde (et qui lui valut la disgrâce du Roy Louis XIV) ne fut attribue au héros national de Sodrovno-Voldachie. Et ce de manière à glorifier ce dernier au détriment de la mémoire de Vauban.

    Quoi qu'il en soit, de nombreuses preuves dans notre littérature historique nous permettent de plus ou moins confirmer les dires d'Emma. Notamment les propres paroles de Vauban quand à son goût du voyage et sa grande connaissance des différents "peuples" qu'il avait pu rencontrer: "La vie errante que je mène depuis quarante ans et plus, m'ayant donné l'occasion de voir et de visiter, plusieurs fois et de plusieurs façons, la plus grande partie de ce royaume, j'ai souvent eu l'occasion d'examiner l'état et la situation des peuples dont la pauvreté a souvent excité ma compassion".

    Bien des questions nous sont venues à l'esprit à la suite de la lecture de ce texte et à la lumière de ce que nous avons appris d'Emma. Quelles sont les différentes "façons" qu'il avait eues de voyager si ce n'est entre autres au moyen d'un "passage"? Quels sont ces différents "peuples" si ce ne sont ceux des cités obscures?

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